SHANGHAI : 4 FRANÇAIS DANS LE TOP 100
Comme tous les ans depuis la publication en 2003 du premier classement – controversé – établi par l’université Jiaotong de Shanghai, les prestigieuses universités américaines composent le tiercé gagnant : Harvard, Stanford et Berkeley.
Ce classement est, chaque année, sujet à controverse car il est essentiellement centré sur la recherche plus que sur l’enseignement.
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est classé à la quatrième place et l’université britannique de Cambridge, premier établissement non-américain du classement, à la cinquième.
Le classement de Shanghai est suivi et commenté dans le monde entier mais fait l’objet de nombreuses critiques en raison de sa méthodologie.
Il privilégie en effet la recherche en sciences exactes au détriment de l’enseignement, bien plus difficile à quantifier. Il prend en compte parmi ses critères le nombre de prix Nobel attribués à ses anciens élèves ou à ses chercheurs, le nombre de médailles Fields (équivalent du Nobel en mathématiques) ainsi que le nombre d’articles publiés dans des revues exclusivement anglo-saxonnes comme « Nature » et « Science ».
Le premier établissement français, l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est classé à la 37ème place, suivi de Paris Sud (XI) à la 39ème, de l’Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71ème et de Strasbourg à la 97ème. L’Ecole Polytechnique figure quant à elle à la 211ème place. L’université de Bordeaux est classée 201ème.
Commentant le palmarès 2013, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso a rappelé dans un communiqué que « les critères employés sont bien davantage adaptés aux universités anglo-saxonnes qu’aux universités européennes ». La ministre a ainsi regretté « l’accent mis sur un faible nombre d’universités, les universités de recherche, sans prise en compte des recherches menées dans les organismes beaucoup plus développés en Europe et notamment en France (le CNRS est au premier rang mondial pour les publications scientifiques) ».
Geneviève Fioraso a également souligné « la non prise en compte de l’enseignement, du nombre d’étudiants accueillis, de leur insertion professionnelle. Le classement de Shanghai s’intéresse aux universités sélectives, voire très sélectives. Malgré ces réserves, la France compte 20 établissements classés et ses résultats sont en progression par rapport à 2012. Et je m’en félicite », a ajouté la ministre.
Un classement de l’UE dès l’année prochaine
Il existe d’autres classements très médiatisés, comme celui publié par la revue britannique Times Higher Education, qui est régulièrement dominé par les universités américaines et britanniques.
Afin de favoriser « la transparence » dans le choix des études supérieures, l’Union européenne a décidé d’établir à partir de cette année son propre classement, baptisé U-Multirank, dont le premier classement de 700 établissements, établi sur des critères plus larges, est attendu au printemps 2014.
Le classement de Shanghai est mis en ligne sur les sites www.arwu.org et www.shanghairanking.com.
(Avec AFP)